Comment choisir son type d’hébergement ?

Il est parfois bien difficile de s’y retrouver dans la jungle des offres d’hébergement au moment de mettre son site web en ligne.

Vous avez fait ou fait faire un site web. Félicitations ! Ne reste plus qu’à le mettre en ligne et nous allons voir qu’en fonction d’un certains nombre de critères, il peut-être judicieux de plutôt choisir tel ou tel offre d’hébergement.

L’hébergement mutualisé

L’hébergement partagé, mutualisé convient très bien pour une première expérience en matière de sites web.

C’est le type d’hébergement le moins cher puisque l’hébergeur rentabilise chaque serveur en installant sur chacun d’eux jusqu’à plusieurs milliers de sites différents.

Convient bien aux personnes peu versées dans la technologie de mise en place d’un serveur Internet puisque la complexité est en général masquée par un panneau de contrôle qui permet de gérer l’ensemble des paramètres de son hébergement via une console graphique.

Par contre, ce type d’hébergement ne permet aucune liberté en terme de choix technologiques puisque vous n’avez pas accès à la configuration du serveur sur lequel est installé votre site. De plus, il est d’usage de considérer ce type d’hébergement comme moins sécurisé du fait de la plus grande surface d’attaque possible sur chacun des serveurs hébergeant plusieurs milliers de sites.

L’hébergement dédié

Le client dispose de son propre serveur, et peut en général peut l’administrer comme il le souhaite, ce qui est le principal avantage de ce type d’offre. Il est donc possible d’installer n’importe quelle technologie logicielle et donc de ne pas se limiter à la traditionnelle pile LAMP. Le fournisseur du serveur reste cependant propriétaire du serveur.

Les prix, quoique plus élevé qu’un hébergement mutualisé, ont tendance à baisser sur ce genre d’offres et il est possible aujourd’hui de trouver un serveur dédié pour environ 25€/mois. Il reste néanmoins un inconvénient majeur pour les personnes moins versées dans la technique: Le besoin de compétences pour administrer la machine, son système d’exploitation ainsi que la pile logicielle et applicative correctement.

L’hébergement infogéré

Il s’agit d’un serveur dédié géré par un tiers. Pour les personnes moins versées dans la technique justement, l’hébergement infogéré permet de profiter de tous les avantages d’un hébergement dédié sans avoir besoin des compétences techniques nécessaires à son administration. Bien évidemment, ce service a un coût, très variable suivant les hébergeurs.

L’hébergement virtuel dédié

L’hébergement virtuel dédié (ou VPS pour Virtual Private Server) est un type d’hébergement qui offre au client, via un hyperviseur; la souplesse d’un dédié (le client administre sa machine à sa convenance) en lui fournissant une machine virtuelle qui utilise une partie des ressources d’un serveur physique par des techniques de virtualisation informatique.

Moins cher qu’un serveur dédié puisqu’on trouve aujourd’hui ce type de VPS aux alentours de 5 à 10€/mois, ce type d’offre convient bien aux personnes à l’aise au niveau technique et qui n’ont qu’un site à héberger puisqu’elle gère entièrement le VPS comme s’il s’agissait d’un serveur dédié et peuvent donc choisir la pile logicielle qui leur convient. Cette offre est donc un bon compromis entre mutualisé et dédié.

La colocation

L’hébergeur met un espace à disposition du client dans son centre de traitement de données de sorte qu’il puisse y placer son propre serveur. L’hébergeur se « contente » donc de fournir la connectivité réseau et l’électricité pour le serveur du client. il lui faut en sus fournir au client un accès physique au centre de données via un badge de sécurité biométrique.

À moins d’avoir des besoins très spécifiques de configuration matérielle, il n’y a pas de raison de choisir ce mode d’hébergement qui reste le plus coûteux malgré le fait de devoir en plus financer son propre serveur.

L’hébergement dans le nuage (cloud)

Pour Wikipedia,

Le cloud computing est une manière de fournir et d’utiliser les aptitudes des systèmes informatiques, qui est basée sur les nuages (cloud en anglais) : un parc de machines, d’équipement de réseau et de logiciels maintenu par un fournisseur, que les consommateurs peuvent utiliser en libre service via un réseau informatique, le plus souvent Internet.

Sans rentrer dans le détail car ce sera le sujet d’un autre billet, il existe en fait plusieurs types de cloud computing. Mais quelque soit ce type, la promesse du cloud est finalement assez simple. Vous ne payez que ce que vous consommez et vous pouvez augmenter ou diminuer la puissance de votre site web à la demande. Ceci permet également de choisir les technologies que vous souhaitez utiliser pour propulser votre site web..

Il reste cependant assez difficile à priori de savoir avec le cloud ce que coûtera exactement l’hébergement de votre site, le tarif dépendant de nombreux facteurs comme le trafic, le volume de données ou la puissance de calcul nécessaire. Le prix, toujours variable en fonction de l’utilisation de votre site, peut dépasser celui d’un hébergement sur serveur dédié.

L’auto-hébergement

L’idée est de tout simplement devenir son propre hébergeur sur la ligne ADSL, ou autre fournie par son FAI. C’est le rêve, fantasme non avoué (mais si, mais si !) de nombreux geeks et fans de l’Open Source qui y entrevoient la possibilité de tout contrôler sur leur serveur (matériel, technologies utilisées) en plus de la fierté bien légitime de l’avoir fait soi-même (Do It Yourself).

Si vous optez pour ce type d’hébergement, vous devrez alors passer par un parcours qui pourrait s’apparenter à celui du combattant mais si vous êtes tenace, vous apprendrez beaucoup de nouvelles choses et rencontrerez certainement quelques personnes en ligne qui sauront vous donner un coup de pouce dans les moments où ça coince.

Veillez bien à choisir le matériel et les technologies qui ne feront pas s’envoler l’addition. Il faut en effet prévoir un ordinateur orienté basse consommation. Un serveur « classique » allumé 24 heures sur 24 risquant de faire monter votre note d’électricité au delà du raisonnable.

Au chapitre inconvénient:

  • Un débit réseau moins élevé qu’un hébergement dans un centre de traitement des données.
  • Une connexion non redondée, doublée. Votre serveur devient inaccessible au moindre problème sur votre « box » et sa connexion Internet.
  • Une source électrique non redondée.

Vous voyez que l’intérêt de ce type d’hébergement est certainement plus pédagogique et social qu’autre chose. J’ai personnellement arrêté en 2001 à la suite d’un orage qui a grillé à la fois ma box Internet et le serveur derrière celle-ci après avoir appris quand même les bases de ce que je sais aujourd’hui en matière de sites web. Un bilan loin d’être négatif au final !

Alors lequel choisir ?

Il apparaît finalement que le type d’hébergement à choisir dépend d’une combinaison de facteurs tels que:

  • Le trafic du site. Un site à fort trafic ne sera pas du tout à l’aise sur un hébergement mutualisé et il faudra penser à minima à un hébergement type VPS, voir dédié ou cloud.
  • Les compétences techniques de l’opérateur du site. Du simple tableau de bord graphique à configurer dans une offre mutualisé à la configuration complète d’une pile système d’exploitation, logiciels et applicatifs; le fossé est grand.
  • L’audience du site. Si celle-ci est mondiale, le cloud peut alors être la meilleure option avec la capacité de répartir votre site sur des instances à travers le monde, permettant à chaque internaute de ne jamais avoir besoin de se connecter trop loin.
  • Les choix technologiques sont importants. Si vous sortez des sentiers battus, il vous faudra obligatoirement installer votre propre pile logicielle, que ce soit sur un dédié, un VPS ou dans le cloud.
  • Le prix bien sûr.

Même s’il apparaît bien difficile au premier abord de choisir la bonne formule d’hébergement pour son site web, nous voyons que les offres proposées couvrent par contre tous les cas de figures et que vous êtes sûrs de pouvoir trouver chaussure à votre pied. Une fois mis en ligne, et quelque soit votre choix d’hébergement et hébergeur, n’oubliez pas de superviser votre site web !

Olivier Jan

À propos de l’auteur

| Cofondateur de Check my Website.

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